Je reçois régulièrement des messages d’hommes qui me disent : « Je voudrais offrir un massage tantrique à ma femme. » « Elle a besoin de se reconnecter à son corps. » « Elle s’est éloignée de moi, j’aimerais rallumer la flamme. » Ou, pire encore : « Je voudrais initier ma femme au naturisme… » Alors, à chaque fois, avant même de parler de quoi que ce soit, la première chose que je demande, c’est : – Est-ce qu’elle est au courant ? – Est-ce que vous lui en avez parlé ? – Et surtout : est-ce qu’elle est d’accord ? Parce que trop souvent, la réponse est non. Et là, évidemment, je refuse systématiquement. Quand “offrir” devient une forme d’emprise : J’ai même vu un jour un cas qui allait vraiment très loin : l’homme me demandait explicitement d’amener sa femme jusqu’au plaisir pendant le massage – sans lui dire. D’après lui, “ça lui aurait fait du bien, ça l’aurait décoincée”… Quand je lui ai répondu que c’était hors de question, parce que 1. cela n’avait rien à voir avec un massage tantrique, et 2. cela relevait clairement d’une forme d’emprise, d’une manipulation pure et simple, il s’est énervé, cherchant à se justifier. Je n’ai pas répondu. Clarifier, plutôt que juger : Loin de moi l’idée de stigmatiser un genre à travers cet exemple. J’accueille chaque semaine des hommes sincères, conscients et respectueux, qui cherchent justement à comprendre ce qu’est véritablement le Tantra. Mais c’est aussi pour cela que je parle de ces dérives : pour remettre de la clarté, là où règne trop souvent la confusion. J’aborde d’ailleurs ces questions avec nuance et profondeur dans mon dernier livre, Les dangers cachés du néotantra. Car non, l’intimité ne s’offre pas à la place de l’autre. Et encore moins à son insu. Ce que le Tantra n’est pas : Ces situations sont plus fréquentes qu’on ne le croit. Sous couvert de bienveillance ou de “spiritualité”, certaines personnes tentent d’imposer une expérience intime à l’autre, sans son consentement véritable. Et ça, ce n’est pas du tantra, c’est de la manipulation. Le massage tantrique n’est pas un outil de réparation du lien amoureux, ni un moyen de relancer une flamme vacillante ou éteinte. Ce n’est pas non plus une expérience sensorielle ou érotique qu’on “offre” pour pimenter le couple. Beaucoup approchent le tantra dans l’espoir de “sauver” leur relation ou de retrouver une sensualité perdue. Mais c’est une fausse piste. Là où tout commence : Car tant qu’on cherche à “tantrifier” son couple, on reste dans le faire, dans la quête émotionnelle, dans le désir d’intensité. Or, le Tantra, le vrai, commence là où tout cela s’arrête. Il ne nourrit ni la sensualité ni le manque : il révèle la conscience derrière le ressenti, la présence derrière le geste, l’énergie au-delà de la peau. Le Tantra n’a jamais eu pour but de “réparer le couple”. Il invite d’abord chacun à se rencontrer soi-même, dans le silence, dans la vérité de son être. Et parfois, dans le silence de cette présence intime à soi, on contacte l’Amour — une énergie profonde, vivante, qu’on peut ensuite partager. Mais l’assouvissement d’un manque ne devrait jamais être le point de départ. C’est pour cela que je refuse ces demandes. Le Tantra, une voie de conscience : Pour moi, le Tantra n’est pas un jeu sensuel, ni un outil de bien-être ou de divertissement : c’est une voie spirituelle (même si je ne le dis pas toujours avec ces mots-là). Un chemin de conscience vers l’unité en soi, un voyage vers cette dimension que nous partageons tous. Valérie-Anne Jouinot Coach bien-être & tantra “Je ne parle pas du tantra, je vous le fais vivre et ressentir.” Pour aller plus loin... Si vous souhaitez explorer plus loin, je partage dans mon livre Incarner le Tantra (disponible sur Amazon ) et mes chaînes YouTube des pratiques concrètes pour entrer dans cette expérience de présence. Découvrez mon approche énergétique et vibratoire à travers mes vidéos sur YouTube : CœurAccords – Coaching Tantrique CœurAccords – Le coaching épanouissant !

Le tantra est un mot qui intrigue. Beaucoup pensent d’abord à la sexualité, parfois même au libertinage, mais cette vision est à la fois réductrice et erronée. Le tantra est avant tout une voie spirituelle, issue d’anciennes traditions de l’Inde, qui invite à vivre l’unité entre le corps, l’énergie et la conscience. Comprendre ce qu’est vraiment le tantra, c’est redonner du sens à une approche qui va bien au-delà des clichés modernes. 1. Les origines du tantra Le mot sanskrit tantra signifie « tissage » ou « trame » – il évoque l’idée que tout est relié. Le tantra apparaît dans l’Inde ancienne, au sein des traditions hindouistes et bouddhistes. Il plonge ses racines dans les traditions spirituelles plurimillénaires de l’Inde et s’est développé, il y a plus de 1500 ans, comme une voie d’unité entre le corps, l’énergie et la conscience. Parmi les grands courants tantriques, le shivaïsme du Cachemire a particulièrement contribué à transmettre cette vision non duelle de la vie. Il enseigne que tout, dans l’existence, est l’expression de la Conscience – que rien n’est séparé, ni à rejeter, ni à purifier. Cette approche profondément incarnée met l’accent sur la reconnaissance directe du sacré dans chaque expérience, aussi simple soit-elle. Contrairement à d’autres voies spirituelles centrées sur l’ascèse ou le détachement du monde, le tantra accueille toutes les dimensions de la vie : le corps, les émotions, le désir, la relation, la nature… Tout devient un terrain d’éveil. 2. Le tantra comme voie spirituelle incarnée Le tantra est avant tout une expérience d’unité. Il ne s’agit pas de rejeter les émotions ou le désir, mais de les accueillir avec conscience, sans s’y perdre. Tout ce qui est vécu dans le corps – respiration, plaisir, douleur, silence – devient une porte d’accès à la conscience. Là où beaucoup de traditions visent à “s’élever”, le tantra invite à descendre pleinement dans le corps pour y rencontrer la vie sous sa forme la plus pure. 3. Tantra et néotantra : une confusion fréquente Le néotantra est un courant contemporain, né au XXᵉ siècle, qui a rendu certaines pratiques tantriques accessibles à l’Occident. L’un de ses grands initiateurs fut Osho, maître indien charismatique, qui a profondément marqué cette transmission. Il a cherché à adapter le tantra à la modernité, en insistant sur la libération des tabous sexuels et sur la réconciliation entre spiritualité et plaisir. Grâce à lui, beaucoup ont redécouvert l’importance du corps, du souffle et de l’énergie dans le chemin spirituel. Dans son sillage, la Française Margot Anand, disciple d’Osho, a largement contribué à faire connaître le tantra en Europe. À partir des années 1970, elle a développé l’école SkyDancing Tantra, une approche intégrative qui relie respiration, méditation, conscience corporelle et lien énergétique. Son travail a permis à un large public de découvrir une dimension plus consciente et spirituelle de la sexualité, en réhabilitant le corps comme espace d’éveil. Mais cette ouverture, si précieuse à certains égards, a aussi engendré une confusion durable. En mettant l’accent sur la libération du plaisir et des tabous, certains courants du néotantra ont peu à peu réduit le tantra à une expérience surtout corporelle ou sexuelle, oubliant parfois sa dimension vibratoire, énergétique et spirituelle. Dans cette version occidentalisée, on parle beaucoup d’éveil sensuel, mais plus rarement de conscience Le tantra originel, lui, englobe une vision beaucoup plus vaste : celle de l’unité du corps et de l’esprit, de l’humain et du divin, de la matière et de la conscience. C’est une voie de présence et d’unité, pas une méthode de performance ni un chemin de gratification. 4. Mon regard personnel Dans ma pratique et mon accompagnement, le tantra est avant tout une expérience énergétique, vibratoire et vivante. Il ne s’agit pas de performance ni de consommation, mais d’une rencontre profonde avec soi-même. J’ai souvent vu des personnes arriver avec la curiosité d’une “sexualité tantrique” et repartir bouleversées par une simple expérience de présence, de conscience ou d’amour de soi. C’est, à mes yeux, la véritable beauté du tantra : il ouvre là où on ne l’attend pas. 5. Une première clé pour en faire l’expérience Pour goûter à l’esprit du tantra, inutile d’attendre un grand rituel. Essayez simplement ceci : fermez les yeux, posez une main sur votre cœur et l’autre sur votre sexe, et respirez profondément par la bouche, comme si vous aviez une paille, sans rien forcer, sans installer de tension. Laissez venir les sensations, les pensées, les émotions peut-être : accueillez-les sans juger ni analyser. Restez au niveau des ressentis bruts, sans passer par une mentalisation. Cet exercice tout simple est déjà une pratique tantrique en soi : il vous relie instantanément à votre énergie et vous invite à l’unité. Conclusion Le tantra n’est ni une méthode ni une recette. C’est une voie spirituelle vivante qui nous rappelle que tout, dans l’existence, peut devenir sacré si nous l’habitons de conscience. Derrière les clichés du néotantra se cache un trésor : une invitation à accueillir pleinement la vie, dans toutes ses dimensions. Valérie-Anne Jouinot Coach bien-être & tantra Au fait, qui suis-je ? Ma bio (atypique !) ici : www.coeuraccords.fr Pour aller plus loin... Si vous souhaitez explorer plus loin, je partage dans mon livre Incarner le Tantra (disponible sur Amazon ) et mes chaînes YouTube des pratiques concrètes pour entrer dans cette expérience de présence. Découvrez mon approche énergétique et vibratoire à travers mes vidéos sur YouTube : CœurAccords – Coaching Tantrique CœurAccords – Le coaching épanouissant !

De la pratique à la Présence : comment j’ai découvert que le tantra ne se fait pas, il se vit.