Quand le désir cesse d’être un problème et devient une ressource, grâce au tantra

Valérie-Anne Jouinot • 14 décembre 2025

Pendant longtemps, le désir a été pour moi un territoire flou...


Un espace chargé de projections, de malentendus, parfois de tensions intérieures difficiles à nommer.

Je sentais bien que quelque chose s’y jouait, quelque chose d’important…

mais sans vraiment savoir quoi faire de cette énergie quand elle se manifestait.


Comme beaucoup, j’ai longtemps confondu désir, excitation, attente, besoin de lien. T

out se mélangeait.

Et ce mélange créait autant d’élan que d’inconfort.

J’étais perdue.


Avec le temps, l’expérience, et tout un chemin d’explorations tantriques, ma perception a changé.

Non pas parce que le désir aurait disparu – bien au contraire –

mais parce que ma relation au désir s’est clarifiée.


Aujourd’hui, je peux le dire avec beaucoup de simplicité :

le désir n’est pas un problème à gérer, ni une pulsion à contrôler.

C’est une énergie de vie, puissante, sensible, intelligente…

à condition de savoir l’accueillir et la laisser circuler sans la confondre avec autre chose.


Pendant longtemps, j’aurais sans doute interprété certaines expériences comme du désir.

Mais avec le recul et l’exploration, j’ai compris que ce que je vivais n’avait parfois rien à voir avec le désir.

C’était autre chose.

Juste un déploiement d’énergie, neutre.

Une ouverture du cœur, parfois.


Et c’est précisément cette différence – subtile mais fondamentale –

que j’ai pu observer très concrètement il y a peu, lors d’un accompagnement.


Une expérience inattendue

C’était la semaine dernière.

Un homme est venu me voir pour un massage.

Il venait pour la deuxième fois, et il a pu contacter un lâcher-prise encore plus profond que lors de sa première séance.


Mais ce n’est pas de cela dont je veux vous parler ici.

Ce qui a été déterminant s’est joué au moment de son départ, dans ce temps de socialisation souvent très mécanique, que l’on traverse presque sans y penser lorsqu’on se salue.


À ce moment-là, il m’a demandé s’il pouvait me prendre dans ses bras pour faire un hug.

Il a eu cet élan… et surtout, il a pris soin de demander mon accord.

J’ai apprécié : pour moi, c’est déjà une grande marque de respect.


Des codes sociaux vides de sens

La plupart du temps, je refuse, immédiatement.

Non pas par fermeture, ni par froideur, mais parce que j’ai appris à écouter ce qui est juste pour moi.

Je me suis rendu compte, avec les années, que je suis profondément mal à l’aise avec la plupart des codes sociaux automatiques.

Faire la bise, par exemple, ne me convient pas du tout.

Serrer la main, en revanche, me va déjà mieux : c’est clair, simple, respectueux, sans proximité imposée.


Les hugs font partie de ces gestes qui, dans certains contextes – notamment en stage de tantra – m’ont souvent mise mal à l’aise.

Non pas parce que je refuse le lien, bien au contraire.

Mais parce que la plupart des gens… ne savent pas vraiment faire un hug.


Ce qu’est vraiment un hug

Un hug, ce n’est pas juste « prendre » l’autre dans les bras.

C’est avant tout un espace de présence, de conscience, de respect du champ de l’autre.

C’est un moment de connexion potentiellement très profond et intense – mais toujours à partir de soi.

Si l’on n’est pas connecté à soi-même, il n’y aura rien de vivant à partager : le geste va rester superficiel.

Et cela, personnellement, ne m’intéresse pas.

Quand cette présence n’est pas là, le geste devient confus, intrusif, ou simplement vide de sens.


Oser poser un cadre

Pendant longtemps, je n’osais pas poser ce cadre.

Aujourd’hui, j’ose dire clairement non – même si cela va à l’encontre des codes sociaux communément admis.


Je suis encore en chemin, moi aussi :

Il m’est arrivé, récemment, de ne pas réussir à m’imposer, comme avec un client le mois dernier qui m’a fait la bise, alors que je ne l’aurais pas souhaité. Prise au dépourvu, je n’ai pas réussi à m’imposer face à son énergie. Ce n’était vraiment pas agréable.

Je l’ai vécu comme une intrusion, et je me suis dit : Ah tiens, je peux encore progresser !

Mais la plupart du temps, désormais, j’ose dire non.


Dire non… et être mal comprise

Et ce qui est intéressant, c’est que lorsque je dis non à un hug ou à la bise,

les personnes ont souvent une réaction de surprise, et un mouvement de recul très net.

Comme si refuser un geste codifié était perçu comme un refus du lien.

Alors que c’est exactement l’inverse !

Ce que je refuse, ce sont les gestes automatiques, superficiels, vides de sens et de réelle connexion.

Ces gestes que l’on reproduit sans conscience, comme des coquilles vides.


Quand le geste devient présence

Ce que je cherche – et ce que je propose quand je sens que c’est ajusté – c’est un contact habité, un moment de connexion réelle, même très simple, mais rempli de présence et d’Amour.

Et comme on va le voir, cela change tout.

Cela peut même être très intense.

C’est peut-être d’ailleurs cette intensité-là qui nous fait peur…


Cette fois j’ai dit oui. Pas pour faire plaisir, mais pour faire vivre une expérience.

Il y a donc eu un premier hug,  assez bref.

Je l’ai interrompu presque immédiatement.


Non pas par rejet, mais parce que je sentais que cela redevenait un geste social, automatique, sans présence réelle. Rien ne « passait ».

Exactement ce que je ne souhaite plus.

Parce que, comme on va le voir, il y a tellement mieux à vivre !


J’ai donc pris le temps d’expliquer, simplement, ce qui « manquait » –  une grande présence à soi –  pour que ce moment devienne réellement vivant, intense, et juste.

Puis nous avons recommencé.


Et là, cela n’avait plus rien à voir.

Un flot d’énergie très puissant s’est immédiatement déployé.

Comme un lien vivant entre nos deux cœurs.

Une intensité incroyable, douce et profonde à la fois.

Bienvenue dans mon univers !

Parce qu’en fait cette énergie est disponible, en soi, à chaque instant dans notre quotidien – même sans sexualité et sans partenaire – et c’est ça, pour moi, incarner le tantra…


L’expérience vécue

Nous sommes restés là, un moment hors du temps, à respirer dans cette énergie d’Amour pur, partagée.

Une connexion si forte qu’elle aurait pu durer des heures.

Cette qualité de connexion est possible à chaque instant, avec chaque être.

Quel dommage de ne pas s’autoriser à la vivre plus souvent...


Au moment de se quitter, je lui ai simplement demandé, avec un brin de malice :

« Est-ce que vous avez senti la différence ? »

Il était bouleversé.

Ému, profondément touché.

Il m’a dit :

« Waouh… mais quelle leçon. »

Et je lui ai répondu, tout simplement :

« C’est ça... un vrai hug. »


Avec tout l’Amour que nous sommes,


Valérie-Anne Jouinot
Coach bien-être & tantra

« Je ne parle pas du Tantra, je vous le fais vivre et ressentir »


Si vous souhaitez découvrir le tantra dans un cadre sain, respectueux et conscient, je vous accompagne avec clarté, présence et bienveillance.


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Au fait, qui suis-je ?
Ma bio (atypique !) ici : 
www.coeuraccords.fr


Pour aller plus loin...


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